Dans leur déclaration finale en 79 points, les pays de l’Otan identifient clairement la Russie comme la menace majeure contre leurs intérêts sécuritaires. Dans la liste des actions qu’ils imputent à Moscou, désinformation, cyberattaques et ingérences sont évoquées à plusieurs reprises.
La responsabilité de cette menace majeure est attribuée à Moscou. Le document précise que « depuis plus de vingt ans, l’Otan s’emploie à bâtir un partenariat avec la Russie » mais que « les activités et les politiques récentes de la Russie ont fragilisé la stabilité et la sécurité, accru l’imprévisibilité et modifie l’environnement de sécurité« . Sont notamment évoqués les dossiers ukrainien et géorgien.
La notion de « propagande » n’est à aucun moment employée. A propos de la Russie, les signataires préfèrent parler de « désinformation ». Dès le point 2, ils dénoncent les stratégies de ce pays : « Nous sommes confrontés à des menaces hybrides, prenant notamment la forme de campagnes de désinformation et de cyberactivités malveillantes. » Les opérations d’influence sont mises en parallèle avec l’arme nucléaire et les progrès balistiques, constituant une menace globale et diversifiée.
Dans le point numéro 6, les signataires abordent plus directement la question des ingérences russes. Ils estiment que « la Russie met à mal la sécurité et la stabilité euro-atlantique par ses actions hybrides, notamment les tentatives d’ingérence dans les processus électoraux et dans la souveraineté de nos pays, comme cela a été le cas au Monténégro, les vastes campagnes de désinformation et les cyberactivités malveillantes« . Ici, la désinformation est associée au cyber dans une logique d’affaiblissement des pays de l’Otan.
Les nombreux points qui suivent évoquent à la fois divers sujets stratégiques comme le terrorisme et la défense anti-missiles, ou des points en rapport avec des déploiements ou des capacités de l’Otan, comme au Kosovo par exemple. En conclusion, dans son tout dernier point, les pays de l’Alliance annoncent enfin qu’ils vont « continuer d’améliorer » leur communication stratégique (StratCom).
Télécharger : La déclaration du sommet de Bruxelles.